Les gliomes diffus localisés au tronc cérébral (ou DIPG) sont les cancers infantiles les plus redoutables. Pour les enfants qui en sont touchés, et dont la médiane de survie est de seulement 9 à 11 mois, la radiothérapie palliative est encore actuellement le seul traitement de référence.
L’ONC201 est un nouveau médicament pouvant agir par divers modes d’action et ayant montré une efficacité sur les DIPG en laboratoire et des premiers effets en clinique. Cependant, des travaux supplémentaires étaient nécessaires pour comprendre l’efficacité de l’ONC-201 et identifier les mécanismes de réponse des DIPG. Dans notre étude parue dans la revue Cancer Research en 2023, un consortium regroupant des équipes de recherche de plusieurs pays, dont l’Unité de tumorigénèse et résistance aux traitements du Centre Oscar Lambret hébergée et soutenue par l’IRCL et Oncolille, dirigée par les Docteurs Samuel MEIGNAN et Alessandro FURLAN, a démontré, grâce notamment aux modèles cellulaires développés par son équipe, que l’ONC201 perturbait le fonctionnement des mitochondries, à savoir les « centrales énergétiques » des cellules de DIPG. Ces dernières se révélaient d’ailleurs être moins sensibles à la molécule quand elles portaient une certaine mutation. Sur la base de cette observation, l’ONC201 a été associé au Paxalisib, un inhibiteur de la résistance associée à cette mutation en particulier. Cette combinaison a ainsi démontré un fort potentiel anti-DIPG et a motivé le lancement d’un essai clinique proposant cette association pour traiter les enfants atteints par cette maladie.
« Si la route est encore longue avant de réussir à soigner ces jeunes patients, cette équipe est fière d’avoir participé à ce qui semble être un premier pas significatif vers un traitement efficace pour ces enfants. »